hurryah

Tu gribouilles un bout de vie

Mardi 17 avril 2012 à 17:50

Partie 1
 
Emma s’était enfouie.
Enfuie.
Enfouie dans le silence.
Enfuie de son essence.
 
Partie 2
 
Il était un petit matin. Et une campagne bretonne. Une campagnarde, aussi. Belle, frêle et fraîche brunette. Toute de blanc vêtue.
Il était des études. Des voyages. Des études.
Il était un soir. Vieille adolescente, mais pleine de certitudes. Sans convictions aucunes.
Il était un réveil.
 
Partie 3
 
C’était un inconnu. Etait-ce un charmant prince ? Tombé du ciel, cadeau d’une bouche de bois, dit-on poliment.
Merci gueule de bois.
Elle est drôle la vie. Je suis jeune fille. Et insouciante. Vingt quatre années de légèreté. De joies et rêves. Et c’est facile.
 
Cette sensation. Ces questionnements.
Tu vois je pense à moi. Et il est bien ainsi. Et je donne plaisir au gens, lorsque je les embrasse. Je suis de bonne compagnie, quand vient le soir. Souriant aux plus idiotes plaisanteries.
Mais je les écoute ?

Mardi 17 avril 2012 à 17:22

A quoi bon tout ça.
 
Toin-toin de beaux discours. Ce défilé de belles poules. Chaos dans les chaumières - ou immeubles haussmaniens.
Ici est une belle dictature.
Gracieuse, s'émerveillant de tout.
Tortueuse, aspirant au combat.
Et marche sur les plates bandes de l'innocence. De l'insouciance.
Les trottoirs se flêtrissent de défilés laurentiens.
Les regards se perdent, mais pas dans l'au-delà. Dans la ferveur de soi.
Ce petit soi. Qui ne donne plus rien, et se réclame de tout.
 
Et lieu de tous les rêves pourtant. Toutes les espérances.
Ici rien n'est semblable.
 
Elle voudrait mettre des mots, sur ces étranges pensées.
 
Toi, tout petit, empresse toi de fuir la nuit de toutes tentations.
Retrouve ton imagination. Perle tes yeux de merveilles.

http://hurryah.cowblog.fr/images/Paris-copie-3.jpg

Mercredi 14 mars 2012 à 17:55

Ce sont les passions qui animent les mots.
Les mots qui volent dans les coeurs.
Les coeurs qui saignent de larmes.
Les larmes qui perlent dans la nuit.
La nuit qui élève les âmes.
Les âmes qui rêvent d'au-delà.
L'au-delà qui anime mes passions.
Mes passions, se rient d'inattention.

Mercredi 28 septembre 2011 à 19:07

 Fatigue d'un soir d'ivresse, ivresse d'un soleil couché. De vos plus belles voix vous avez rempli ses petits yeux d'un tas d'étoiles brillantes. 00h00, quelques notes assaisonnées de de sourires. 
Et le doux son de vos rires.
C'était un anniversaire.
Elle se souvient d'un soir, où les étoiles brillaient presque autant. Et le noir, dans la salle, précédait une sombre musique. Tom Waits. Quelques éclats de lumière, et nos mains s'enlaçaient, se serraient très très fort. Parce que tous en nous, avions un peu peur. De cette grande salle, de ce grand silence. Des mots qui s'en vont. 
Je me souviens de ce soir là. C'était un si joli soir. Seuls sur cette grande scène, nous nous sentions si petits, et si bien à la fois.
Peut-être comme si plus rien n'existait.
Peut-être comme si tout était un rêve. 
Peut-être un peu comme hier...

Mardi 27 septembre 2011 à 17:13

Elle* 

Se baladait, et le soleil tombait, au loin. La musique était forte, très forte, assommait ses tympans et résonnait dans une tête qu'elle voulait vide, tellement vide.

C'était une histoire. Cela avait été, un joli début d'histoire. Et puis ces dernières pages, qui se pressent. La jolie fin, peut être. 

Ou peut être se quitteront-ils comme sur ce quai. Sans un regard. Sans au revoir. Sans dernier espoir. Ils se croiseront à nouveau, un jour, il se souviendront s'être connu, avant. Et leurs mots ne se retrouveront pas. Dans un dernier moment ils se diront qu'ils se reverront, une autre fois. Il n'en sera rien. Il sera loin, elle sera là.

N'a t-elle jamais su. Elle ne connait pas l'amour. Et c'est cela. Elle aimerait dire les mots qui restent gravés, qui tourbillonnent dans sa tête et viennent se poser sur ses lèvres, à lui. Elle aimerait lui dire qu'il lui fait mal. Et tellement de bien aussi. Qu'un certain bonheur est empreint de ces instants.

Elle aimerait comprendre, lorsqu'il rie ou ne rie pas. Lorsqu'il glisse quelques mots, rapides, et souris. 
Lorsqu'il dit qu'il veut partir, loin. Et qu'elle tourne la tête.

Quelques notes jouées sur ce piano noir. Les vagues éclaboussent tout partout. Et c'est magnifique, tout à coup, cette poussière dorée, d'un ciel mouillé de larmes. Lorsque je rie de ce que sera demain, c'est pour ne pas croire que la beauté naïve s'en ira, un jour...


Mardi 27 septembre 2011 à 17:11

 Elle aime. 

Ces trucs idiots, dont se vêtit le monde. Ces reflets orangés, d'un soleil qui peine à se lever. Des gouttes qui perlent au bout d'une toute petite fleur, jeune et insouciante, frêle et délicate. 

Les gouttes coulent parfois, sur les joues des frêles fleurs. Des raisons qui n'en sont pas, des questions qui ne devraient pas, des soupçons de désirs et de doutes. Un torrent de doutes. Lorsqu'on lui retire, grain par grain, le pollen de la confiance. Mais que demeure le pollen du sourire. Parfois réel, parfois rêvé.

Lorsque des bras la serraient, que des mots venaient sécher les gouttes, que des gestes tendres, attentionnés tarissaient le torrent. Peut-être aurait-elle soif, pour un instant. Mais ce serait une soif de vie, une soif de sourires, une soif d'aimer les champs de fleurs qui l'entourent, aussi.
Une soif de vivre. "Un désir de vivre".
Et lorsque la fleur a peur, les jolies fleurs d'à côté illuminent ses pétales dorées, d'un souffle enchanteur. 


*Si les derniers jours n'étaient qu'un amas de doutes, si les gouttes ont parfois perlé. Les pincements du coeur n'étaient que pure beauté. Etre écorchée de la beauté de leurs mots. De leur beauté du fond.
Et ce besoin, après des mois, de revenir écrire. Quel bel instant. Aurait-elle écrit l'histoire, s'il avait fallu, des quatre ou cinq derniers mois, il y a plus d'une année ? Elle n'aurait osé penser.
Aujourd'hui, elle ose encore rêver. 
Difficiles et écoeurantes sont certaines secondes, certaines minutes. Et si l'on blesse parfois l'innoncence, ce n'est que pour la laisser vivre, encore quelques instants...
 

Samedi 24 septembre 2011 à 11:11

 A                                                  peur                                                              de                                                   ces                                           yeuxquipleurent.

Ce n'est pas vrai, ce ne devrait pas, c'est comme un cyclone à l'envers. Leurs yeux n'ont pas le droit d'être rougis de larmes. Ce sont les enfants qui pleurent dans les bras de leurs parents, et les gouttes qui perlent dans de tendres bras. Pas l'inverse. Ou peut être est-il arrivé, ce temps là. 
Où s'offrent à nos yeux une nouvelle fragilité, des cris, des pleurs, et les sourires qui s'en vont, et n'en reviennent pas. 

Ces mots sont bannis. Je ne les aime pas. Laids à mourir, comme leurs froids mots qui tombent, tombent dans le vide, et ne respirent plus cet amour d'autrefois. J'ai peur.
Peur de ses yeux rouges à lui, qui vient d'arriver et de me demander si j'allais bien. Comme si de rien n'était. Mais il sait que cette fois, il ne cachera pas ses larmes qui lui ont brouillonné les yeux, tout l'après-midi. Elle, lorsqu'elle lui répond, est éteinte. Frêle et éteinte. 

J'ai peur de leurs mots...

Samedi 24 septembre 2011 à 11:07

 _ Tu te rends compte, comme on attend toujours ? Même qu'on passe notre vie à attendre.

_ Tu désires, peut-être... C'est beau le désir non ?

_ Et pourtant...

_ Oui ?

_ Il y a ces instants, tu sais. Ces drôles de petits instants où l'on n'attend plus rien. Alors on aimerait juste que les aiguilles de la grosse horloge, eh bien, elles soient réduites, réduites en bouillie. Tu croies qu'on est heureux, alors ?

_ Quelques secondes, le temps de s'en rendre compte, peut-être...

_ C'est donc ça qu'on n'arrête pas d'attendre ! Un bonheur qui se plante là, dans un joli coucher de soleil, dans les yeux des amoureux, dans les bras des ... Oh.

_ Oui. Et les surprises aussi. *

On peut toujours imaginer. Une fin ne s'écrira jamais...

 

Samedi 24 septembre 2011 à 11:05

 C'était il n'y a pas si longtemps. Sur une planète bleu. Sur un sol un peu rouge, empli de poussière comme mes petits yeux lorsque je vous ai quitté. Lorsque le vent soufflait dans le sotrama. On avait les cheveux qui jouaient avec le vent. On n'osait dire le moindre mot, les sanglots se cachaient derrière. On avait leurs bouilles dans notre tête. Ces petits sourires, ces yeux malicieux, ces petits pieds qui ne craignent rien, se baladant dans la poussière.
C'était un trai rouge sur le désert. Un soleil sur le Niger. Un cours d'eau dans une brousse assoiffée. Je ne vous raconterai jamais comme c'était joli. Les mots sont comme un souffle coupé, ils s'écrivent et se perdent parfois.
Peut être était ce encore plus joli qu'un rêve. 

Un pied sur le sol goudronné tout mouillé. 6h du matin. Et ce retour, au pays des nuages, où il fait un peu froid. Les gens qui marchent, vite. Qui ne s'arrêtent pas dans la rue pour sourire. Juste sourire. Et courir en riant. Et rire en courant et danser en plein milieu de la nuit, au milieu d'une route toute fait de poussière. Cette terre d'Afrique. Elle n'était désormais plus que sur nos joues, nos mains, et dans nos yeux. Nos yeux rougis d'avoir découvert un ailleurs si magnifique.

Et pourtant, dans ce retour de là-bas, une touche de magie. Des sourires bien cachés. Des mots étouffés. Des gestes de tendresse parfois. Une tendresse merveilleuse, et des yeux nouveaux, pour scruter l'horizon d'une manière toute différente... Rien ne ressemble plus à hier. Aujourd'hui le soleil se lève, à l'est, peut-être...

Samedi 24 septembre 2011 à 11:00

 Ces notes coulent, un ruisseau à l'orée du jour, une cascade froide, dans l'hiver, là-haut. Et les doigts virevoltent sur les touches noires et blanches. Elle pose sa tête Ses pensées suivent le souffle d'une mélodie. 
Son piano. Grand monsieur tout noir. Peut être un échappatoire. Tout se brouille. Elle repense à ce monsieur, le vrai, celui qui il y a presque six ans, a décidé de la laisser en plan. Il savait, qu'elle aurait besoin de lui, il le savait. Qu'elle réaliserait cela, un jour... Et ce jour était le veille de ton au revoir. Ton au revoir. Elle ne savait pas qu'un anévrisme se rupturait comme cela.

Ses yeux brillent un peu. Et puis elle pense à aujourd'hui. Parce que le passé en bien joli. Mais maintenant aussi. Tu sais que je ne sais pas... Tu sais que lorsque tu me fais rire, j'aime tellement. Mais ne me demande pas. Ne me demande pas si. Si. Toi qui aimes à provoquer. Je ne sais pas, je ne sais rien. J'aime te connaître. Je n'en sais pas plus. Aimerait-on en savoir plus ?

Peut être que tout est bien qui finit bien...
 

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